mercredi 10 décembre 2014

J'HABITE EN FRANCE (2)

La France qui bouge. Libérons les énergies. Décrispons l'économie. Casser les freins à la croissance. Rendons à chacun la liberté de travailler, jour, nuit. Sur la base du volontariat. Flexibilité. Adaptabilité. Concurrence. Redonner la pêche. Libérons le travail. Redonner de l'oxygène à la France. Débloquer. La France est bloquée. Liberté de travailler le dimanche. Liberté d'entreprendre. La France doit redécoller. La France brise ses chaînes. La France libère la croissance. La France se remet au travail. La France qui gagne.
Dominique Reynié. Brice Couturier. Philippe Dessertine. Nicolas Baverez. Eric Leboucher. Elie Cohen. Philippe Alghion. Emmanuel Lechypre. Jean-Louis Gombaud. Eric Leboucher. Dominique Reynié. Elie Cohen. Le tour de vis qui fera du bien. La matraque feelgood. Des autocars. Du bruit. Des gaz d'échappement. De la fureur énergique. De la vitesse. Plus vite. Des gagneurs. Les conservateurs. Des contreparties. Business plan. Business model.
La France meurt
La France est morte.

mardi 9 décembre 2014

J'HABITE EN FRANCE

La France meurt. La France est morte. La France est coincée. La France à la dérive. La France est foutue. La France prend du retard. La France est en retard. La France est larguée. La France recule. La France est à la traîne. La France est sans avenir. La France est ringarde. La France est pleine de contradictions. La France est en queue de peloton. La France est en déficit. La France est endettée. La France est bloquée. La France est finie. La France est malade. La France est au fond du trou. La France est dans l'impasse. La France des fonctionnaires. La France se joue du violon. La France appartient au passé. La France s'effondre. La France est repliée sur elle-même. La France est un petit pays. La France est paralysée. La France chute. La France a le dos au mur. La France tombe. La France se noie. La France refuse l'évidence. La France est enkylosée. La France est conservatrice. La France dévisse. La France étouffe. La France, pays de rêveurs. La France se pose trop de questions. La France des privilégiés. Les Français vivent au-dessus de leurs moyens. Les Français ne veulent pas travailler. Les Français font grève. Les Français font moins bien que les Allemands. Les Français en sont encore au XIXème siècle. Les Français sont conservateurs. Les Français ne supportent pas la concurrence. Les Français ne veulent pas voir les réalités en face. Les Français s'accrochent à leurs acquis sociaux. Les Français sont paresseux. Les Français sont grognons. Les Français tournent le dos à leur avenir. La France est envahie. La France est avachie. La France ne sait pas où elle va. Les Français haïssent l'Europe. Les Français ont un métro de retard. Les Français sont archaïques. La France n'est plus la France. Les Français n'ont pas l'esprit d'entreprise. Les Français aiment leur entreprise. Les Français ne savent pas se prendre en charge. La France croule sous les charges. Les Français sont rétrogrades. Les Français sont inconscients. Les Français aiment la voiture. La France dépense plus qu'elle produit. La France marche sur la tête. Le chômage de longue durée, une spécialité française. Le chômage, une préférence française. Le chômage des jeunes, un tabou français. L'antisémitisme, cette pathologie trop française. Les syndicats, ce mal français. Les paralysies françaises. Les certitudes françaises. Le mal français. Les périls français. L'abyme français. L'aveuglement français. Les tares françaises. L'asphyxie française. Les blocages français.
La France meurt.
La France est morte.
La France meurt.
La France est morte.

samedi 6 décembre 2014

CGT : J'Y SUIS, J'Y RESTE !

C'était à prévoir depuis l'ouverture du dossier Lepaon par "Le Canard enchaîné" : le (la) militant(e) CGT est pris(e) en tenaille entre des médias qui ont exploité l'affaire jusqu'à plus soif et ont déjà viré Lepaon, et une centrale syndicale encore entartrée dans ses antiques opacités, tellement méfiante de "la comm" qu'elle n'a pas imaginé une seule seconde l'isolement des militant(e)s et leur besoin d'information face à la déferlante spectaculaire en cours.
Saura-t-on un jour combien d'adhésions l'"affaire" a coûté à la CGT ?

Pourtant, rien cette fois ne paraît plus clair que dans ce brouillard. Le "dossier Lepaon" tombe à pic pour, d'un côté, débarrasser la très noble institution CGT de ce qu'il lui reste d'incapacité à faire face à ses propres contradictions - et à imaginer qu'elle puisse en être seulement traversée, de l'autre, empêcher que le procès instruit contre un immensément et tristement maladroit secrétaire général de la CGT tourne au réquisitoire contre ce qui reste d'alternative sociale au néo-libéralisme qui aspire - s'il n'a déjà quasiment réussi, à couvrir les spectres économique, social, politique et culturel de la vie.
Soit à peu près tout.

Il est bien question ici d'alternative. On moque partout une CGT cloisonnée dans la contestation, impuissante à ouvrir une seule fenêtre d'alternative, à la différence de la CFDT qui s'y adonnerait avec tant d'à-propos en signant et proposant. Elle, au moins !
Adoration inconsciente du modèle social unique, si répandue qu'elle démontre, grandeur nature, l'immense progrès du néo-libéralisme dans les esprits. La doxa en cours a tant intériorisé l'air libéral du temps qu'elle lui adjoint son syndicalisme robotisé et sur mesure, alors-même que la CGT (la "crise" actuelle a permis de le rappeler) signe un grand nombre d'accords nationaux, de branches et locaux et que les sections CFDT ne sont pas toutes de l'eau fade et saumâtre rêvée par leur direction nationale.
Quelle vanité dans cette exigence d'un modèle social alternatif clé en mains ! Les procureurs de la CGT ne savent pas, tant ils sont coupés du réel, que pour envisager l'alternative à un modèle existant, à fortiori mondialisé et de la puissance du néo-libéralisme, il faut maintenir un pouvoir de lui tenir tête. Ils ne comprendront jamais, eux qui ont tout accepté, que la première cible du néo-libéralisme est un mot : "non". Et que c'est à travers l'expérience sociale, l'expérimentation sourcilleuse de ses connections avec le champ politique, qu'on peut ou non construire des modèles alternatifs.
A travers cette injonction à sortir un modèle social du chapeau et à attaquer le refus de la CGT de se livrer à pareille et dramatique pantomime, les chiens de garde du néo-libéralisme trahissent leur immense vacuité intellectuelle et politique. En poussant le modèle-CFDT comme le seul possible, ils créent de toutes pièces un univers social calqué sur le Parti unique de sombre mémoire, où qu'il ait existé.

La CGT ne franchit pas le rubicond entre la signature d'accords et l'adhésion en rase-campagne au tout-marché globalisé : c'est celà, et celà seulement, que la meute ne lui pardonnera pas. L' "affaire Lepaon" est tombée à point nommé pour que la meute jette le bébé CGT avec l'eau du bain Lepaon, condamne la permanence d'un esprit social critique que la CGT continue d'incarner malgré tous les "appels à la raison" dont elle est interpellée, en faisant un même paquet des agissements attribués à Lepaon et de l'Histoire, de la culture, du résistancialisme de la CGT.

C'est le moment de garder la tête froide : la variante sociale de la contestation est à bout de souffle après 40 ans ininterrompus de marche vers la mondialisation néo-libérale; aucun complexe à en concevoir, quand, partout, tout a été mis en œuvre pour casser tous les acquis et mécanismes sociaux de l'ouest, en même temps qu'on esclavagisait une nouvelle classe ouvrière à l'est et en Orient.

Mais l'esprit de contestation reste vif : il prend aujourd'hui un visage écologiste, et salut à ces luttes qui entravent le productivisme ambiant.
Et la messe sociale n'est pas dite : le mérite de Rosenvallon, très isolé dans ce dossier après tant de gloire à annoncer la pente sociale-libérale de l'occident, a été de donner un coup de projecteur sur les nouvelles classes ouvrières occidentales, ces vendeurs de grandes surfaces, ces livreurs de meubles, de pizzas, ces travailleurs d'entrepôts de H&M, d'Amazon et autres esclaves modernes de la grande distribution : non, la révolution ne découlera pas, façon précipité chimique, de ce cocktail infernal.
Oui, ce cocktail nous impose de rester à nos postes. Contrairement à la CFDT qui a tant pactisé avec tous les apprentis-sorciers du nouveau capitalisme qu'elle a d'avance entamé son capital de crédibilité, la CGT, parce qu'elle n'en a jamais accepté les règles structurelles, est légitime à être présente, vigilante, aux aguets.

Le jour venu, plutôt que de vendre un modèle social à des individus hagards, désabusés, croyant un jour au grand soir libéral et abusés le lendemain, elle aura à leur proposer un refus du pire qu'on leur aura vendu comme une certitude, et des outils de lutte.

Ce sera tout, ce sera titanesque, mais ce sera la meilleure manière pour la CGT d'exister et d'avoir, le plus vite possible, refermé le "dossier Lepaon". En en ayant tiré toutes les conséquences immédiates. A ce prix, elle aura conservé ses galons pour voir loin.

vendredi 11 avril 2014

EUROPE SOCIALE ET ECOLOGIQUE : LES BOUCHES S'OUVRENT

Le lien mystérieux entre les élections municipales françaises et les européennes qui vont suivre sous peu est clair : c'est la construction delorienne de l'Europe qui a été jetée aux orties les 23 et 30 mars.

Il est question ici d'une construction qui a eu pour faits majeurs les traités de Maastricht et de Lisbonne, et n'a eu d'autre but que de réduire l'Europe à un terrain de jeux néo-libéral. Construction non dénuée d'un vrai et sincère volontarisme politique mais issue de choix mortifères,

. De bâtir un continent sur l'économie et le "business" seuls, avec pour points d'orgue le marché et la "concurrence libre et non-faussée" qui auront plus fait pour dégoûter des millions d'européens de l'économie de marché et les convaincre de l'inutilité de la démocratie que deux révolutions industrielles mises bout à bout,
. De balayer les cultures et les identités,
. D'enterrer à la va-vite les Etats-nations,
. Et de vouer aux pires gémonies et exclusions les débatteurs et contradicteurs du "modèle". Ainsi s'est déchaînée lors de la campagne sur le traité constitutionnel européen de 2005 une machinerie idéologique abjecte, à laquelle Delors apporta sa démocrate-chrétienne contribution, qui rejetait dans le nationalisme, le populisme, le national-populisme, le souverainisme, voire le fascisme pur et simple toute objection - non quant à l'Europe-même, mais quant au TCE en tant que tel, à des orientations libérales voire ultra-libérales de la commission, un conseil de l'Europe largement dominé par le libéralisme et une inutilité manifeste du parlement européen, aux ordres du PSE et du PPE.

L'asservissement des Etats aux diktats budgétaires de la commission, ses ingérences chirurgicales dans leurs affaires intérieures, les sordides punitions imposées à des peuples sortis des rails budgétaires, et, en France, un discours asséné sans relâche par une gauche auto-proclamée de l'"impératif de respecter nos engagements vis-à-vis de l'Europe", justifiant des atteintes irrémédiables aux institutions sociales protectrices des individus contre les aléas économiques, tout ça a accouché d'une dépression générale et d'un Front National plus dangereux qu'il l'a jamais été, et des résultats des élections municipales.

Le PS (hors son aile "républicaine") et Les Verts ont appuyé à fond la construction delorienne depuis plus de 30 ans. Les premiers, ligotés par le SPD et le gros soufflé "Internationale Socialiste", les seconds par rejet du totalitarisme, fascination régionaliste et fédérale et rejet absolu des Etats (qu'à les entendre parfois on aurait cru totalitaires par essence).
Fort à parier que, pour les raisons indiquées plus haut, le PS n'en soit qu'au début du calice et qu'il lui en reste 80% à ingérer aux européennes. Resterait alors un cadavre de parti "de gauche" probablement recentré vers un centrisme social-libéral (qu'on se souvienne que les jeunes giscardiens de 1974 s'étaient nommés "Génération sociale et libérale"), et à reconstruire la meilleure œuvre commune de Mitterrand et du CERES en 1971, un parti socialiste désaliéné de ses vieux démons sociaux-démocrates et reflétant les principaux courants de ce qu'on a appelé "le mouvement ouvrier", que Rosenvallon contribue à redéfinir avec un certain bonheur.

Productivisme, protectionnisme, écosocialisme : convergences écologistes ou conjoncture ?

Les écologistes, aujourd'hui répartis entre EELV et Parti de Gauche, ont vocation sinon impératif à se parler. EELV est titulaire d'une sensibilité indispensable, voire intransigeante, aux conditions écologistes de la conservation de la planète et de la vie, le PG, à l'ancrage socialiste (non-assimilable au PS) la partage un peu plus chaque jour. Le spectacle de dégradation quotidienne de l'environnement leur donne communément raison, le dossier encore brûlant de Notre Dame des Landes et des "dépenses inutiles" les a déjà unis et les unira encore, au-delà, c'est la critique commune du "productivisme" qui constitue le plus sûr ciment entre les deux pôles écologistes.

Aucun doute, la sensibilité européenne est plus historique chez les premiers que chez les seconds, mais quand les premiers se voient dépositaires d'un idéal, les seconds, qui se sont toujours voulu des européens critiques, gardent le regard sur ses éventuels ratés (il y en a eu tant) pour éviter toute déconnection avec le réel.
Les premiers ont juré par les régions contre les départements et l'Etat, ressenti comme caution du nucléaire et ultra-centralisateur; sans rien concéder sur la centralisation, on croit relever chez eux désormais des discours de complémentarité. Les seconds, réputés jacobins, ont rejeté les régions par attachement à la République et à son module de base, le département, et par rejet d'une fascination réelle ou supposée des premiers pour les Länder allemands. Et acceptent aujourd'hui que la région soit "la bonne dimension pour enclencher les bifurcations écosocialistes" (François Delapierre, "Libération" du 11 avril 2014).

Pour ne pas parler de la progression dans tous les esprits de l'idée du nécessaire protectionnisme, EELV le déclinant exclusivement à l'échelon européen, le PG l'assortissant seulement de l'impératif de "solidarité". La divergence est encore importante.

Mais on est loin désormais des clivages d'antan, on se distingue de ci-delà côté EELV de la "deuxième gauche", après un soutien long et sans trop de faille à l'aile anti-étatique et décentralisatrice du PS, la critique ouverte du nucléaire et l'intégration de l'écologie dans son corpus idéologique modifie le lien historique du PG avec le "première gauche".

Restent des dossiers qui restent autant d'éléments de clivage, les départements, les langues régionales, et, au-delà, le regard à porter sur la République, l'organisation du territoire, et la nature-même du lien entre les nations et l'Europe. Ce qui n'est pas mince, il faut en convenir.
Mais, à l'occasion du remaniement ministériel intervenu début avril et sa non-participation au gouvernement, il n'y a pas eu de "virage à gauche" d'EELV : s'est actionnée, insensiblement, une mécanique dialectique par laquelle deux cultures, sans rechercher quelque fusion que ce puisse être, en gardant leurs Histoires et leur corpus, commencent à se regarder après s'être ostensiblement ignorées.

Pour l'Europe ?

C'est celà qui, sans qu'il soit question de listes communes aux élections européennes, peut contribuer à ouvrir un vrai débat politique, inaugurer une saison d'échanges, faire de ces élections un enrichissement, plutôt que ces joutes sempiternelles et souvent obscures avec souvent des différences en queues de cerises mais des mépris ostentatoires et contre-productifs.

On va peut-être pouvoir parler d'Europe en d'autres termes que de confrontation entre sociaux-libéraux-libertaires et jacobins attardés, ou la déception reprendra ses droits : après tout les gauches ont là-dedans un abonnement pluri-décennal. Mais aucun miracle n'est exclu, sous l'effet d'une crise de quarante ans qui s'est muée en véritable système, pas impossible, en y mettant évidemment le temps et la patience nécessaires, que les yeux, puis les bouches, s'ouvrent enfin, et que l'Europe, de fantasme miraculeux pour les uns et de repoussoir pour les autres, devienne un terrain de construction indissociablement sociale et écologique.

dimanche 2 février 2014

SEVRAN : LA DEMOCRATIE EN DANGER (DNS N°2)

Chère lectrice
Cher lecteur

Nous en avons fait la promesse : rien de ce qui fait la démocratie locale n'échappera à notre regard critique.
Nous avons divulgué la semaine dernière des secrets relatifs aux principaux candidats (FdG, EELV, UMP, FN), et sommes fiers de vous annoncer que, suite au slogan "Une Clémentine pour Sevran, des vitamines pour les sevranais", Mme Autain a été l'objet d'un contrôle anti-dopage intenté par une liste concurrente qui a souhaité garder l'anonymat. La commission a relaxé Mme Autain, constatant, surprise, qu'elle n'a pas eu recours à des substances hallucinogènes pour inventer le slogan.
Nous vous promettons pour très bientôt de fracassantes révélations sur les autres listes en présence.

Mais il nous faut d'abord pousser un cri d'alarme sur l'état de préparation de l'élection de mars prochain à Sevran, et y aller de nos conseils démocrates et citoyens, pour éviter à la démocratie locale un naufrage dont elle ne se remettrait pas.

ALERTE A LA PENURIE DE CANDIDATURES !
Combien y a-t-il à ce jour de listes en présence ? La réponse suppose de faire la part entre candidatures officielles, potentielles et imaginées.
Nous avons fait nos calculs : au total, on en compte à peine quelques dizaines.
Quelques dizaines!

Sevranaises, sevranais, bientôt l'heure du choix ne sonnera plus, faute de choix.
Il nous faut nous réveiller enfin, et arriver à un nombre de candidatures à la hauteur des enjeux historiques qui sont devant nous.

C'est pourquoi nous livrons ici des conseils pour déposer une liste, et appelons tous les sevranais à s'emparer de l'outil démocratique pour faire entendre leur voix.

MAIRE DE SEVRAN, POURQUOI PAS VOUS ?
C'est vrai, quoi, pourquoi ne seriez-vous pas le/la prochain(e) Maire ?
C'est simple, d'être Maire, il suffit de réussir là où tous les autres ont échoué : quand les incapables ont tous échoué, vous, avec votre force de caractère, votre appétit de challenge, votre autorité, vous y arriverez, et haut la main !
Quand on a roulé tous les autres dans la farine, vous, on vous trouvera là, vous ne vous laisserez pas faire !
Quand vous vous promènerez dans Sevran, vos administrés vous respecteront, pleins d'ardeur à servir la Commune et la Patrie, le chef de l'opposition vous invitera pour l'apéritif, vous sifflerez du Sacha Distel et respirez la joie et la bonne humeur,
Quand, en cours de mandat, certains visages s'assombriront, renversez la vapeur, faites refaire le monument aux morts, visitez pour cela cinquante monuments aux morts à travers le monde (dont en Guadeloupe et République Dominicaine), revenez plein d'idées et d'esprit de reconquête et confiez le chantier à votre beau-frère, ça tombe bien, il est maçon !
Invitez le Président de la République, le Premier Ministre, faites-les profiter de votre popularité, organisez un banquet républicain de 3 000 couverts sur le thème du combat contre la faim, prononcez un discours historique salué par toute la presse,
Inaugurez des écoles, même si ça a déjà été fait, le Monoprix, le café des sports,
Virez un collaborateur de temps en temps, embauchez un copain de régiment car vous avez besoin d'éléments sûrs et dévoués,

Ne laissez pas passer cette occasion de faire l'Histoire !


. Pour ma liste, je choisis un nom
--> Les déconseillés : "Sevran, c'est canon", "Faites la bombe à Sevran", "Un casque bleu pour chaque Sevranais", "Voir Sevran et mourir", etc...
--> Les déjà pratiqués : "Ensemble pour Sevran", "Sevran rassemblé", "Unis pour Sevran, "Union pour Sevran", "Sevran uni", "Allez Sevran!" etc...
--> Les possibles mais peu conseillés : "Sevran, pourquoi pas ?", "Sevran, faute de mieux", "Avec moi, ça va le faire", etc...

. Pour ma liste, je choisis mes co-listiers
-> Votre famille est une ressource infinie, faites-en usage sans retenue, pas un frère, un beau-frère, un cousin même par alliance ne doit manquer au rendez-vous des meilleurs !
-> Votre communauté d'origine complètera à merveille cette panoplie destinée à édifier le bonheur du plus grand nombre,
-> A toutes celles et tous ceux, hors-famille, qui vous proposent leur concours, promettez une rémunération sur objectif uniquement, la vérification des casiers judiciaires faisant partie des légitimes précautions à prendre avant de signer.

. Pour la liste, je choisis un financement
--> Et comme vous avez raison ! Si vous n'y pensez pas vous-même, qui prévoira le casse-croûte d'avant-meeting, le repassage de votre costume, l'achat d'un coloriage pour vos enfants, avant l'heure de la prière et du coucher ? Au travail ! Chaque centime sera le fruit de votre labeur et de vos enthousiasmes.

. JE SUIS PRÊT !
Allez-y, faites-leur voir qui vous êtes, qui vous seriez plus encore et qui ils seraient si ils avaient ensuite, tous, la bonne idée de penser à vous pour diriger les sociétés d'économie mixtes, les fournisseurs d'énergie et d'eau, les associations etc...

Et bon vent !

mardi 28 janvier 2014

ELECTIONS MUNICIPALES A SEVRAN : "DERNIERES NOUVELLES DE SEVRAN" (D.N.S.), N°1

Amie lectrice, ami lecteur

A quelques semaines des élections municipales, nous avons souhaité vous dévoiler les vrais thèmes qui feront l'actualité sevranaise d'ici mars prochain.

L'actualité politique sevranaise, généralement décrite comme terne et plate, est au contraire pleine de richesses que nous avons choisi de vous faire découvrir et partager.

Attendez-vous à beaucoup de surprises et de découvertes ! Attendez-vous à vous enrichir pour être plus au courant de tout et plus lucides, attendez-vous à voter enfin en connaissance de cause : ces potins que vous lirez ci-dessous et dans nos prochaines livraisons vous montreront que, malgré tout ce que l'on peut penser, les choix ne sont pas si compliqués qu'il y paraît.

Cette première livraison est ouverte aux principales candidatures; la suivante concernera M. Chirani et l'UDI.

Nous attendons vos commentaires et réflexions,

Bonne lecture !

L'équipe du "Pivert de Marceau"


PREMIERS SONDAGES !
Dans la nuit de jeudi 30 janvier, deux sondages sont tombés coup sur coup dans la campagne pour les élections municipales.
Le premier, dû à l'institut IPFOP, donne M.Gatignon en tête du deuxième tour avec 50,01% des voix, contre 49,99% à Mme Autain. Le deuxième, de l'institut IFSOS, attribue 50,01% à Mme Autain, contre 49,99% à M. Gatignon. Dans un communiqué, ce dernier qualifie IFSOS de "vendu aux lobbies national-souverainistes, aux forces obscures de l'effondrement", et salue "le sondage IPFOP, ce raz de marée, ce plébiscite incontestable" qui le place d'emblée "en situation probable de ne sans doute pas perdre". Pour Mme Autain, l'IPFOP, "laquais d'Europe Ecologie", a réalisé son enquête "avant le lancement triomphal de sa campagne "Une Clémentine pour Sevran". "L'immense majorité des autres instituts de sondages me donnent la majorité absolue au premier tour", clame-t-elle, "à quelques dizaines de pourcents près".

L'APPEL DU CANDIDAT UMP, M. GEFFROY
M. Geffroy, candidat des "forces vives" de l'UMP pour les municipales, a convoqué en urgence une réunion à huis-clos de son conseil politique; tirées de leur sieste dans les locaux de l'OPR, les quatre forces vives et leurs déambulateurs se sont rendus au local sevranais de l'UMP. M. Geffroy, interdisant ronflement et lecture de "Notre Temps" pendant son discours, y a exigé l'installation "pressante" d'une cantine dans le local, dimension "vitale" de la politique, et la confection de menus "qui tiennent bien mais pas trop gras, comme le jambon-salade façon Claude Pompidou". Cela, dit l'ancien élu, pour "donner chair" aux idées de la droite et du centre et éviter toute voie de parking à sa candidature.

DES NOUVELLES DU MAIRE-CANDIDAT...
La rumeur court dans toutes les rédactions : Stéphane Gatignon négocie secrètement son retour au Parti Communiste Français.
Un dîner officieux a réuni, courant décembre à Tremblay en France, le maire de Sevran, son conseiller, M. Delombre, et Pierre Laurent, secrétaire national du PCF. Malgré d'importants efforts pour éviter l'ébruitement du dîner, des oreilles indiscrètes présentes dans la salle de restaurant décorée de portraits de Maurice Thorez ont fait état d'un climat d'une camaraderie chaleureuse et virile : quelques tessons de bouteilles brandis ça et là n'auraient pas fait de blessés.
Au terme d'un dîner généreux et arrosé, devant un Pierre Laurent asphyxié d'émotion, S. Gatignon s'est livré à une auto-critique de trois heures environ (toux comprise), déclarant "j'avais bu", "t'inquiète, j'reviens, mon Pierrot", appelant à la "nouvelle alliance du Peuple, de la menthe fraîche et du chanvre". Perplexe, Pierre Laurent a annoncé qu'un "emplacement majeur" de la prochaine Fête de l'Humanité "porterait le nom glorieux de Stéphane Gatignon" en manière de reconnaissance fraternelle (un recoin entre le stand du Sri-Lanka et les sanitaires serait à l'étude).

A leur sortie, et après une franche et fraternelle accolade générale, S. Gatignon déclarait discrètement à son conseiller qu'il avait "obtenu tout ce qu'il voulait", P. Laurent murmurant à un de ses amis : "on lui réserve la Creuse ou la Lozère, en ballotage défav, ça va lui faire du bien".

D'après nos sources, le député François Asensi était retenu par le mariage soudain d'un neveu en Province, Mme Autain était, au moment du dîner, en recherche d'un baby-sitter pour la garde de ses enfants.

... ET DU FRONT DE GAUCHE
Selon Clémentine Autain, son slogan "Une Clémentine pour Sevran, des vitamines pour les sevranais" rencontre partout un immense succès. Pourtant, le "Pivert de Marceau" a appris la tenue d'une réunion secrète à Tremblay en France, il y a quelques jours, en présence de M. Asensi, au cours de laquelle le Député aurait appelé "à une renaissance sélective de goulags réservés aux tristes c... qui pondent des slogans pareils".

A l'issue de la réunion, une inflexion stratégique a été validée par l'immense majorité des députés présents et les militant(e)s du Front de Gauche; le prénom de Mme Autain, Clémentine, disparaîtrait du slogan au profit de "Orange", jugé "plus proche des préoccupations quotidiennes des sevranaises et des sevranais"; un remplacement "qui change tout", déclare la candidate, et va "relancer la dynamique de sa campagne".

LE DILEMNE DU FRONT NATIONAL
Réunis de nuit dans une cave éclairée à la torche, les militants locaux du Front National, dans l'incapacité de désigner un candidat ralliant tous les suffrages, auraient décidé de procéder à une sélection à la roulette russe.


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Quelqu'un qu'on sait être qui il est sans se douter qu'il est plus proche de celui qu'il n'a jamais été.